«Ce rapport familial forme l’essence même de l’ouvrage. Et les protagonistes le mènent comme une partie d’échecs ou un match de tennis. Chacun sait qu’il est impératif d’avoir un coup d’avance sur l’autre. C’est sans repos. »
«Manuel Soriano explore jusqu’au malaise les relations pour le moins ambigües de ce duo fusionnel, jusqu’à sa tragique dislocation. Un drame puissant sur la solitude du sportif, entre ambition, pression familiale et revers de fortune. »
«Tout sonne juste dans ce récit fragmentaire de l'ascension d'une gamine propulsée dans le circuit professionnel par son entraîneur de père, Elian, inventeur raté mais joueur d'échecs méritant, très tôt plaque par sa femme. En lisant Manuel Soriano, on repense aux écrits d'un Serge Daney ou d'un David Foster Wallace, car derrière le choix d'un revers à une ou deux mains, se joue parfois un destin. À quitte ou double. »
«Manuel Soriano construit un récit dur sur les coulisses du sport, gourmand en sacrifices. »
«L'auteur argentin signe un roman d'une rare intensité et dépeint un personnage fait d'ombres et de lumières tout en nous dévoilant l'univers impitoyable sur et en dehors des cours de tennis. »
«Ce qui est sûr, c’est que le lecteur a sous les yeux un superbe roman : la biographie d’une joueuse de tennis tombée dans l’oubli, un oubli général et une analyse très fine des relations entre une championne reconnue et son père, une recréation purement romanesque du récit d’une femme mûre, un document hyperréaliste sur la vie quotidienne d’une jeune vedette des courts. Un superbe roman, vraiment. »
«Ce très beau roman, qui ressemble à s’y méprendre à une vraie biographie, dépeint la solitude et la cruauté des destins d’enfants prodiges qu’on surexploite et qui deviennent le lieu des désirs et des frustrations des adultes. À la fois préservés et monnayés, isolés et protégés autant que privés de toute relation normale à l’autre, leur solitude est immense comme l’est le poids qu’on leur fait porter. »
«Son livre, c'est le tennis, tout le tennis et beaucoup plus que le tennis. C’est d'abord le grand récit d'un amour monstre entre un père qui tend à l'ogre et une fille trop douée pour un truc qu'au fond, elle n'aime pas faire. C’est beau comme l'antique. Et mérite que l'on se souvienne désormais de Patricia Lukastic. »
« La perfection du revers évoque avec réalisme le tennis féminin des années 1990 ; (…). « Soriano explore une constante du tennis féminin : l'omniprésence des pères coaches. Un roman d'une grande véracité tennistique et d'une belle ambiguïté morale. »
«La championne de tennis argentine Patricia Lukastic, surnommée Luka, avait un revers exceptionnel, don rare pour une gauchère. (…). Sa jeunesse et sa chute sont très bien racontées par Manuel Soriano, (…). Le ton alterne entre humour et suspense. (…). Derrière l'athlète, il y avait un père qui espérait sortir sa fille de la pampa. »